Au Niger, pays d’Afrique de l’Ouest, le président du Conseil nigérien pour la sauvegarde de la patrie s’est exprimé le 3 août 2024, dénonçant des manœuvres de la France visant à renverser le régime en place et à créer le chaos dans le pays. 

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Les relations entre la France et quatre pays de l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Guinée, Mali et le Niger) se détériorent au fil des mois. Ce samedi 3 août 2024, le général Abdourahmane Tiani, président du Conseil nigérien pour la sauvegarde de la patrie, qui assure la transition depuis le renversement du chef de l’État Mohamed Bazoum, déchu entre autres du fait de sa politique jugée complaisante vis à vis de la France, a fait de graves révélations sur une tentative de déstabilisation du Niger à partir des groupes terroristes. 

Sur les antennes de la télévision nationale, Abdourahmane Tiani, soutient qu’après l'expulsion des agents français du Niger, ceux-ci ont été repositionnés dans des pays voisins comme le Bénin et le Nigeria. Il nomme spécifiquement Thomas Gliozzo, ancien chef de la sécurité de l’ambassade de France à Niamey, désormais basé à Abuja. Ce dernier soutiendrait des groupes terroristes tels que Boko Haram, en leur fournissant du matériel militaire et en orchestrant des actions clandestines pour déstabiliser le pays. 

Dans le détail, Tiani indique qu’au mois de janvier 2024, deux hélicoptères de combat et des armes neuves ont été remises au groupe terroriste Boko Haram en remplacement des anciennes AK 47 dont les numéros ont été effacés pour qu’on ne puisse pas retracer leur origine. Le Niger prétend également que la France a recruté deux “ spécialistes de la guérilla”, un canadien et un danois, pour former les combattants terroristes au Parc W du Bénin. 

Pour l’heure, Paris n’a pas (encore)  réagi à ces graves accusations. La France ne reconnaît pas le régime militaire gouvernant au Niger. Pour elle, Mohamed Bazoum, assigné en résidence surveillée, est le seul président du Niger. 

Par Djimi Ahmadou Ahidjo 

📸©️ Le Parisien